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La légende du Mont-Dore.

Il y a quelques 45 années, on parlait de la « temporada » auvergnate comme d’un événement majeur du sport automobile. On recensait durant la période estivale pas moins de 4 courses : Dunières, le Haut-Cantal, le Mont-Dore et Châtelguyon qui attiraient le gratin de la spécialité pour leur prestige et leur décor naturel incomparable.

Parmi elles, au fil d’un demi-siècle, la course de côte internationale du Mont-Dore a atteint une notoriété enviable et jalousée par bien des organisateurs. Inscrite en championnat d’Europe, sa renommée a largement dépassée notre région Auvergne et nos frontières. Elle a également auréolé de légende tous les pilotes qui ont su s’imposer grâce à leur talent et leur volonté à surpasser le risque. Jusqu’à 300 concurrents dans les plus belles années, elle peut s’enorgueillir d’un succès largement mérité, même si de nos jours ce succès a tendance à fléchir pour des raisons économiques ou administratives auxquelles se mêlent quelques querelles internes. Le succès a toujours suscité des appétits quelque fois peu glorieux. Son inscription en épreuve européenne n'est plus d'actualité.

Toujours est-il que les médias et les V.I.P’s ne se sont pas trompés et sur l’initiative des organisateurs, un public friand a pu y découvrir des vedettes du sport auto, du show’bizz, du cinéma ou de la politique ainsi que des voitures de légende comme la Rondeau M482, la WM Peugeot, la Chevrolet Corvette du Greder Racing, les Peugeot 505 Production, etc… Des animations ou démonstrations en moto, kart 250, camions, etc… attiraient judicieusement un public familial pas toujours féru de compétition. On pouvait dénombrer jusqu’à 10.000 spectateurs sur les abords du parcours et les passionnés n’hésitaient pas à braver les tornades orageuses qui s’y sont produites à plusieurs reprises accompagnées de brouillard au sommet et de chutes brutales du thermomètre de 15 à 20°. Tous ces facteurs ont créé la légende du Mont-Dore.

La renommée de l’épreuve a attiré de nombreux concurrents européens. Allemands, espagnols, italiens, tchèques, etc…ont tous rêvé d’inscrire leur nom sur les tablettes du Mont-Dore.

A ses débuts, D.Rouveyran et P.Maublanc ont imposé leur audace et leur talent. Avec une F1 March de 450 CV, le premier y perdra, hélas, la vie. C’était en 1973. J.P.Beltoise, dans les années 60, remporta 4 victoires. La décennie suivante vit le quasi règne de R.Mieusset, dit « Jimmy », qui s’imposa avec une conception et des moyens plus professionnels, concurrencé malgré tout par des pilotes comme G.Fréquelin ou M.Pignard.

Un nouveau venu, dans les années 80, devint le « roi Marcel ». M.Tarrès, excellent pilote, metteur au point et manager ne tarda pas éclipser tous ses adversaires qui avaient pour noms M.Sourd, C.Debias, M.Pignard, G.Xiberras, etc…Le record de 2’21’’75 établi en 1982 tiendra 12 ans. Le Team Tarrès/Primagaz, aux moyens conséquents, avait fière allure dans le parc concurrents.

Les champions étant toujours remis en cause, on vit alors de nouveaux talents apparaître. Ce fût le cas, dans les années 90, de D.Boccard qui, avec une pugnacité incomparable, finit par faire chuter le roi. Ces années là ont vu l’apparition des premières F3000 avec M.Régal puis B.Chamberod et L.Regal. Les performances, la technique et la mise au point de ces monoplaces ont carrément bouleversé les possibilités de victoire pour les F2. B.Chamberod en fit la démonstration éclatante, suivi de nos jours par le dernier champion de France en titre depuis 7 ans Lionel Regal qui a établi un nouveau record en 2008 en 2’15’’720 soit 132,626 km/h de moyenne !

Après sa disparition aussi brutale qu'inattendue, une autre graine de champion en la personne de Nicolas Schatz prenait le relais...

Les records de victoires :

Marcel Tarrès : 10 (1982 à 1986-1988 à 1992)

Nicolas Schatz : 6 (2010 à 2015)

Daniel Boccard : 6 (1987-1993-1996 à 1999)

Lionel Régal : 5 (2005 à 2009)

Bernard Chamberod : 5 (2000 à 2004)

Jimmy Mieusset : 5 (1971 à 1975)

Jean-Pierre Beltoise : 4 (1967 à 1970)

Christian Debias: 3 (1977-1994 à 1995)

Max Mamers : 2 (1978/79)

Certains noms sont montés une fois sur la plus haute marche du podium, c’est le cas de G.Fréquelin (1972), Hervé Bayard (1974), Y.Courage (1980) et Marc Sourd (1981).

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