Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Il était une fois... Il y a bien longtemps...

C’est souvent comme cela que commencent les contes de fées... Nous venions de vivre les soubresauts de la première crise pétrolière. 1973 avait marqué la mémoire des automobilistes. Cependant, chacun était plein d’espoir et le sport automobile était en fête, malgré les interrogations des licenciés de base qui souhaitaient pratiquer leur sport favori en toute quiétude et à moindres frais dans leurs épreuves régionales.       Souvenez-vous…une licence, en 1975, coûtait 115 francs, l’abonnement annuel à France-Auto (revue FFSA) 15 francs. Les cahiers d’Echappement publiaient « Tout ce que vous devez savoir pour courir en 76 ». On avait l’embarras du choix, de la monoplace Formule Renault au « 2CV Cross », l’éventail des disciplines était large. Les sponsors plutôt généreux et les primes distribuées permettaient d’autofinancer  une saison. Et puis, il y avait la débrouille, le Simca Racing Team, la Coupe R5 Elf, les challenges Esso, Kléber, etc…Une combinaison en Nomex s’affichait à 300 francs, un casque Bell à 500, un casque GPA à 400. Les manufacturiers et accessoiristes (Cibié, Koni, Ferodo, Motul, etc…) n’hésitaient pas à vous signer un contrat, gain d’économie pour vous et de publicité pour eux. C’était aussi l’éclosion de nombreux préparateurs de renom, rappelez-vous les Mignotet, Meznarie, Danielson, Enjolras, Ferry, Simon, Bozian, etc…

TrophéeLeyland76.jpg

Vous pouviez disposer d’une groupe 1 efficace (Ford Escort RS 2000, Alfa 2000 GTV) pour moins de 50.000 francs. Une rallye 2 gr.1valait moins de 20.000 F auxquels il fallait ajouter au maximum 5.000 F de préparation et d’éléments de sécurité, la même en gr.2 (120cv) revenait à 35.000 F. Une jante alliage Gotti ou PLS en 7 ou 8x13 coûtait tout au plus 350 F.

Une saison au top en Formule Renault nécessitait 100 à 120.000 frs tout compris, un amateur pouvait limiter son budget à 50.000 F, auxquels il fallait ajouter un droit d’inscription de 200 F par épreuve. Le coût d’engagement en course de côte pouvait varier de 200 à 500 F selon son coefficient.

Les pilotes les plus en vue s’appelaient Andruet, Ballot-Lena, Darniche, Clarr, Béguin, Chasseuil, Henry, Nicolas, Fréquelin, Gueurie, Lagniez, etc…sans oublier les vedettes de la monoplace. Une véritable pépinière de futurs talents était en train de germer.

Ce n’était pas le bonheur complet, mais cela y ressemblait, surtout si on se réfère au contexte actuel, même en tenant compte des coefficients d’érosion monétaire. Et pourtant, on parlait déjà de « course  à l’armement », de désaffection de la FFSA envers ses licenciés de base, états d’âme qui font sourire de nos jours…

Les commentaires sont fermés.