Suite à sa disparition en ce dimanche 23 Août, une excellente rétrospective sur:
http://www.f1i.com/magazine/magazine-classic/guy-ligier-le-baroudeur/
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Suite à sa disparition en ce dimanche 23 Août, une excellente rétrospective sur:
http://www.f1i.com/magazine/magazine-classic/guy-ligier-le-baroudeur/
L’épreuve sur le circuit sur glace de Serre-Chevalier, très prisée des pilotes amateurs de glisse, avait permis à la berlinette A110 de H.Espinasse de s’illustrer brillamment lors de cette ronde hivernale. Une 6ème place lors des finales récompensait les efforts de son pilote face à des adversaires tels J.C.Andruet, B.Darniche, B.Saby, T.Makinen ou encore J.C.Lefèvre, le vainqueur.
Le monde des petites sportives populaires se trouvait bouleversé avec l’arrivée de la VW Golf Gti 1600. Le mode de transmission aux roues AV s’imposait sur le marché après le « tout à l’arrière ».
De nombreux adeptes du sport automobile virent alors une excellente opportunité d’exploiter ses qualités routières et sa vivacité sur les parcours sinueux des rallyes et courses de côte, le constructeur, de son côté, ayant lancé la fameuse coupe qui permit l’éclosion de futurs talents de la piste.
Pour bien figurer dans la classe 1600, les plus avertis des concurrents recouraient à une sérieuse et complète préparation en « groupe 1 » conformément à la fiche d’homologation FFSA.
Un méticuleux travail d’équilibrage et finition sur les pièces moteur (arbre à cames, culasse, soupapes, vilebrequin) permettait ainsi de gagner en puissance (une trentaine de cv) passant ainsi de 105 à 130 cv.
La BV à 4 rapports +MA d’origine conservait les 2 premiers et se voyait greffer des 3ème et 4ème plus courts autorisant une vitesse de pointe de l’ordre de 150 km/h.
Ainsi améliorée, avec la présence d’efficaces (mais onéreux) amortisseurs Bilstein, la Golf GTI pouvait affronter, sans complexes, avec un régime moteur de 7.500/8.000 tours maxi et un train AV collé au bitume, les concurrentes de sa classe (encore trop peu nombreuses) et des classes supérieurs (2L et même 3L).
Aux dires des pilotes, poussée dans ses derniers retranchements, ses limites étaient difficiles à cerner et il fallait être attentif à de rares réactions parfois brutales.
C’est souvent comme cela que commencent les contes de fées... Nous venions de vivre les soubresauts de la première crise pétrolière. 1973 avait marqué la mémoire des automobilistes. Cependant, chacun était plein d’espoir et le sport automobile était en fête, malgré les interrogations des licenciés de base qui souhaitaient pratiquer leur sport favori en toute quiétude et à moindres frais dans leurs épreuves régionales. Souvenez-vous…une licence, en 1975, coûtait 115 francs, l’abonnement annuel à France-Auto (revue FFSA) 15 francs. Les cahiers d’Echappement publiaient « Tout ce que vous devez savoir pour courir en 76 ». On avait l’embarras du choix, de la monoplace Formule Renault au « 2CV Cross », l’éventail des disciplines était large. Les sponsors plutôt généreux et les primes distribuées permettaient d’autofinancer une saison. Et puis, il y avait la débrouille, le Simca Racing Team, la Coupe R5 Elf, les challenges Esso, Kléber, etc…Une combinaison en Nomex s’affichait à 300 francs, un casque Bell à 500, un casque GPA à 400. Les manufacturiers et accessoiristes (Cibié, Koni, Ferodo, Motul, etc…) n’hésitaient pas à vous signer un contrat, gain d’économie pour vous et de publicité pour eux. C’était aussi l’éclosion de nombreux préparateurs de renom, rappelez-vous les Mignotet, Meznarie, Danielson, Enjolras, Ferry, Simon, Bozian, etc…
Vous pouviez disposer d’une groupe 1 efficace (Ford Escort RS 2000, Alfa 2000 GTV) pour moins de 50.000 francs. Une rallye 2 gr.1valait moins de 20.000 F auxquels il fallait ajouter au maximum 5.000 F de préparation et d’éléments de sécurité, la même en gr.2 (120cv) revenait à 35.000 F. Une jante alliage Gotti ou PLS en 7 ou 8x13 coûtait tout au plus 350 F.
Une saison au top en Formule Renault nécessitait 100 à 120.000 frs tout compris, un amateur pouvait limiter son budget à 50.000 F, auxquels il fallait ajouter un droit d’inscription de 200 F par épreuve. Le coût d’engagement en course de côte pouvait varier de 200 à 500 F selon son coefficient.
Les pilotes les plus en vue s’appelaient Andruet, Ballot-Lena, Darniche, Clarr, Béguin, Chasseuil, Henry, Nicolas, Fréquelin, Gueurie, Lagniez, etc…sans oublier les vedettes de la monoplace. Une véritable pépinière de futurs talents était en train de germer.
Ce n’était pas le bonheur complet, mais cela y ressemblait, surtout si on se réfère au contexte actuel, même en tenant compte des coefficients d’érosion monétaire. Et pourtant, on parlait déjà de « course à l’armement », de désaffection de la FFSA envers ses licenciés de base, états d’âme qui font sourire de nos jours…
Au début des années 70, émergeaient de nombreuses épreuves en slalom pour pilotes amateurs en raison de coûts maîtrisés. Une licence participative, un parcours improvisé en centre ville ou sur un parking public, des autos à petit budget d’entretien, des remises de prix et coupes, un public acquis à la discipline, telle était la recette.
Avec plus ou moins de sérieux, l’amateur pouvait évoluer dans un pilotage très réactif et progresser sans se ruiner. Les surdoués des chicanes et du frein à main entre les quilles et bottes de foin prenaient un réel plaisir à s’affronter sur des distances variant de 600 à 900 m. Ces premiers pas en compétition permettaient alors aux plus aguerris de se tourner aussi vers les courses de côte ou rallyes régionaux. Parmi les modèles les plus courants, on retrouvait bien sûr les 4CV, Dauphine 1093, R8S, R8G, Alpine, mais aussi des Fiat 850, Ford Anglia ou autres Minis.
La course de côte du Mont-Dore était le rendez-vous incontournable des spécialistes du championnat de France de la montagne. M.Lamiscarre, alias "Scarlami" figurait en bonne position au classement du groupe 1, lors de l'édition 1977, en compagnie notamment de G.Pradelle et P.Gomez, alias "Gomme".
Bonjour à tous,
Après avoir animé un blog sur une autre plateforme d'accueil qui cesse prochainement toute activité, je ne pouvais me résoudre à abandonner plusieurs centaines de milliers de lecteurs qui m'ont suivi au fil de centaines d'articles sur cette passion des sports mécaniques des années 70 à 90. Des photos, des portraits, des résumés de certaines épreuves viendront raviver vos souvenirs d'acteurs ou spectateurs de ces années là.