Comment passer le temps confiné chez soi, alors que la nature nous tend les bras, si ce n'est en se consacrant à quelques loisirs et occuper ses doigts alors que la tête est ailleurs....
Sport auto - Page 2
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CONFINEMENT ET LOISIRS....
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Un record français à 405 km/h sur les Hunaudières en 1988.
On doit ce record à Roger Dorchy et le team WM Peugeor lors des 24H du Mans 1988. A découvrir l'article complet sur: http://www.endurance-info.com/fr/roger-dorchy-405-kmh-un-record-pour-leternite/
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La légende du Mont-Dore.
Il y a quelques 45 années, on parlait de la « temporada » auvergnate comme d’un événement majeur du sport automobile. On recensait durant la période estivale pas moins de 4 courses : Dunières, le Haut-Cantal, le Mont-Dore et Châtelguyon qui attiraient le gratin de la spécialité pour leur prestige et leur décor naturel incomparable.
Parmi elles, au fil d’un demi-siècle, la course de côte internationale du Mont-Dore a atteint une notoriété enviable et jalousée par bien des organisateurs. Inscrite en championnat d’Europe, sa renommée a largement dépassée notre région Auvergne et nos frontières. Elle a également auréolé de légende tous les pilotes qui ont su s’imposer grâce à leur talent et leur volonté à surpasser le risque. Jusqu’à 300 concurrents dans les plus belles années, elle peut s’enorgueillir d’un succès largement mérité, même si de nos jours ce succès a tendance à fléchir pour des raisons économiques ou administratives auxquelles se mêlent quelques querelles internes. Le succès a toujours suscité des appétits quelque fois peu glorieux. Son inscription en épreuve européenne n'est plus d'actualité.
Toujours est-il que les médias et les V.I.P’s ne se sont pas trompés et sur l’initiative des organisateurs, un public friand a pu y découvrir des vedettes du sport auto, du show’bizz, du cinéma ou de la politique ainsi que des voitures de légende comme la Rondeau M482, la WM Peugeot, la Chevrolet Corvette du Greder Racing, les Peugeot 505 Production, etc… Des animations ou démonstrations en moto, kart 250, camions, etc… attiraient judicieusement un public familial pas toujours féru de compétition. On pouvait dénombrer jusqu’à 10.000 spectateurs sur les abords du parcours et les passionnés n’hésitaient pas à braver les tornades orageuses qui s’y sont produites à plusieurs reprises accompagnées de brouillard au sommet et de chutes brutales du thermomètre de 15 à 20°. Tous ces facteurs ont créé la légende du Mont-Dore.
La renommée de l’épreuve a attiré de nombreux concurrents européens. Allemands, espagnols, italiens, tchèques, etc…ont tous rêvé d’inscrire leur nom sur les tablettes du Mont-Dore.
A ses débuts, D.Rouveyran et P.Maublanc ont imposé leur audace et leur talent. Avec une F1 March de 450 CV, le premier y perdra, hélas, la vie. C’était en 1973. J.P.Beltoise, dans les années 60, remporta 4 victoires. La décennie suivante vit le quasi règne de R.Mieusset, dit « Jimmy », qui s’imposa avec une conception et des moyens plus professionnels, concurrencé malgré tout par des pilotes comme G.Fréquelin ou M.Pignard.
Un nouveau venu, dans les années 80, devint le « roi Marcel ». M.Tarrès, excellent pilote, metteur au point et manager ne tarda pas éclipser tous ses adversaires qui avaient pour noms M.Sourd, C.Debias, M.Pignard, G.Xiberras, etc…Le record de 2’21’’75 établi en 1982 tiendra 12 ans. Le Team Tarrès/Primagaz, aux moyens conséquents, avait fière allure dans le parc concurrents.
Les champions étant toujours remis en cause, on vit alors de nouveaux talents apparaître. Ce fût le cas, dans les années 90, de D.Boccard qui, avec une pugnacité incomparable, finit par faire chuter le roi. Ces années là ont vu l’apparition des premières F3000 avec M.Régal puis B.Chamberod et L.Regal. Les performances, la technique et la mise au point de ces monoplaces ont carrément bouleversé les possibilités de victoire pour les F2. B.Chamberod en fit la démonstration éclatante, suivi de nos jours par le dernier champion de France en titre depuis 7 ans Lionel Regal qui a établi un nouveau record en 2008 en 2’15’’720 soit 132,626 km/h de moyenne !
Après sa disparition aussi brutale qu'inattendue, une autre graine de champion en la personne de Nicolas Schatz prenait le relais...
Les records de victoires :
Marcel Tarrès : 10 (1982 à 1986-1988 à 1992)
Nicolas Schatz : 6 (2010 à 2015)
Daniel Boccard : 6 (1987-1993-1996 à 1999)
Lionel Régal : 5 (2005 à 2009)
Bernard Chamberod : 5 (2000 à 2004)
Jimmy Mieusset : 5 (1971 à 1975)
Jean-Pierre Beltoise : 4 (1967 à 1970)
Christian Debias: 3 (1977-1994 à 1995)
Max Mamers : 2 (1978/79)
Certains noms sont montés une fois sur la plus haute marche du podium, c’est le cas de G.Fréquelin (1972), Hervé Bayard (1974), Y.Courage (1980) et Marc Sourd (1981).
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La photo souvenir 1981...
Bernard Degout en action sur les pentes de la course de côte du Mont-Dore avec sa De Tomaso Pantera en groupe 3 (GT de série).
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Le Supertourisme 1995 à Charade.
Les stars du Supertourisme 1995 sur le circuit de Charade... Dans le raidillon suivi d'un pif-paf, quelques passages significatifs des performances des voitures et des pilotes...
https://youtu.be/dtLzLwlHllk?list=UUyTqkZvtusgQf1RhCLopPqg
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Championnat de France de la Montagne 1973.
Prolifique en nombre d'épreuves, le championnat 1973 restait dominé par le leader incontesté, J.Mieusset, qui ne concédait, par absence, que des podiums à des concurrents très divers et moins assidus, parmi lesquels on retrouvait P.Maublanc, Y.Martin ou D.Rua.
Comptabilisant 12 victoires les mieux notées sur les 30 épreuves inscrites avec différents coefficients, J.Mieusset, sur sa F2 March 722 Ford, remportait le titre pour la 3ème fois consécutive devant P.Maublanc. Pour l'anecdote, J.C.Andruet, sur une barquette Osella PA1 Abarth, inscrivait les courses de Cacharat et Poissons à son palmarès de rallyeman.
Les résultats complets de la saison.
La Roquette Jimmy MIEUSSET March 722 - Ford
Ampus - Draguignan Jimmy MIEUSSET March 722 - Ford
Tonnerre Pierre MAUBLANC Chevron B 25 - Ford
St. Pierre Jimmy MIEUSSET March 722 - Ford
Cagnotte Philippe GACHE Pygmée 17 - Ford
Col Bayard Pierre MAUBLANC Chevron B 25 - Ford
Colombier Jimmy MIEUSSET March 722 - Ford
Autun Pierre MAUBLANC Chevron B 25 - Ford
Aix - St. Antonin Denis RUA Pygmée 17 - Ford
Neufchâtel-en-Bray Yves MARTIN McLaren M 21 - Ford
Montbrizon Jimmy MIEUSSET March 722 - Ford
St. Anne Denis RUA Pygmée 17 - Ford
Monts Jura Jimmy MIEUSSET March 722 - Ford
La Pommeraye Yves MARTIN McLaren M 21 - Ford
Vuillafans - Echelette Pierre MAUBLANC Chevron B 25 - Ford
Clouneaux Jimmy MIEUSSET March 722 - Ford
Turckheim Trois Epis Yves MARTIN McLaren M 21 - Ford
Beaujolais - Village Pierre MAUBLANC Chevron B 25 - Ford
Cacharat Jean-Claude ANDRUET Osella PA 1 - Abarth
Tancarville Jean-Pierre JAUSSAUD March 722 - Ford
Chamrousse Jimmy MIEUSSET March 722 - Ford
Dunières Jimmy MIEUSSET March 722 - Ford
Haut Cantal Jimmy MIEUSSET March 722 - Ford
Poissons Jean-Claude ANDRUET Osella PA 1 - Abarth
Mont Ventoux Jimmy MIEUSSET March 722 - Ford
Urcy Pierre MAUBLANC Chevron B 25 - Ford
Limonest - Mont Verdun Jimmy MIEUSSET March 722 - Ford
Col de l’Orme Denis RUA Pygmée 17 - Ford
Ottonge Pierre MAUBLANC Chevron B 25 - Ford
Cabaretou Michel PIGNARD Pygmée 17 - Ford
Gourdon - Caussois Denis RUA Pygmée 17 - Ford
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Christian Debias...Champion de France de la Montagne 1977
Durant cette saison 1977, la formule 2 Ralt RT1 de C.Debias, nouveau venu dans le groupe des monoplaces, avait fait sensation parmi les prétendants au titre tels J.Mieusset, M.Pignard, H.Bayard, M.Sourd, F.Rolland ou M.Mamers.
Remportant sa 12ème victoire à Poissons, malgré le meilleur chrono, sous la pluie, de Mieusset aux essais, il était d'ores et déjà titré avec le maximum de points possible. La seconde montée de course, avec un temps de 57''80, lui permettait de devancer dans l'ordre M.Mamers, J.Mieusset et J.Terrien.
Parmi ses victoires notables, Vuillafans, Turckeim, Haut-Cantal, Aix, Beaujolais faisaient partie des plus prestigieux parcours, celui du Mont-Dore ayant été dominé par J.Mieusset qui, ayant testé également sans succès une Ralt RT1 BMW, préférait la March ou la Martini.
Dans les groupes 5 et 6, les victoires revenaient respectivement à S.Schick (Porsche 935) et J.L.Bos (Chevron B26) alors que Y.Evrard sur BMW 2002 assurait sa domination en groupe 2.
Résultats du championnat
1 Christian Debias / Ralt RT 1 BMW / 1.145 points
2 Max Mamers / Mardi 772 BMW / 735 points
3 Michel Pignard / Chevron B 40 ROC / 715 points
4 Yves Evrard / BMW 2002 Ti / 580 points
5 Jimmy Mieusset / Martini MK 22+March 772 BMW / 575 points
6 «La Torche» / BMW 30 CSL / 485 points
7 Patrick Delaloye / Toyota Célica / 480 points
8 Jean-Louis Bos / Chevron B 36 ROC / 415 points
9 Alain Schick / Porsche Carrera 3 L / 360 points
10 Jean-Marie Alméras / Porsche Carrera RSR / 345 points -
La Mercedes 190... Championnat Production 1985
Pilotées par Alain Cudini et Dany Snobeck, les Mercedes avaient rencontré divers problèmes de fiabilité pour pouvoir s'imposer d'emblée sur les podiums face à la Rover de J.L.Schlesser et malgré les victoires de Cudini à Magny-Cours et à Charade.
07/04 Nogaro Jean-Louis SCHLESSER Rover Vitesse 3500
13/04 Albi Xavier LAPEYRE BMW 635
28/04 Magny-Cours Alain CUDINI Mercedes-Benz 190
12/05 Monthléry Jean-Pierre JARIER Chevrolet Camaro
16/06 Charade Alain CUDINI Mercedes-Benz 190
23/06 Rouen-les-Essarts Xavier LAPEYRE BMW 635
30/06 Dijon-Prenois Jean-Louis SCHLESSER Rover Vitesse 3500
07/07 Paul Ricard Jean-Pierre JARIER Chevrolet Camaro
21/07 Croix-en-Ternoix Jean-Louis SCHLESSER Rover Vitesse 3500
15/09 Nogaro Marc SOURD BMW M3
06/10 Lédenon Jean-Louis BOUSQUET Renault 5 Turbo
13/10 Monthléry Jean-Louis BOUSQUET Renault 5 Turbo
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La photo souvenir...1976.
Lors des Coupes du Salon à Montlhéry en 1976, en pleine action, la Tecma 755 était pilotée par P.F.Rousselot.
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Une saison 1983 en Championnat Production et Coupes.
En ouverture de la saison 83 et dans des conditions climatiques hivernales, le circuit de Montlhéry accueillait la 1ère manche du championnat « Production » ainsi que la Coupe R5, le trophée Talbot Samba, la Coupe de l’Avenir, le trophée Metro-Castrol et le groupe 6 des protos.
Après une intersaison d’aménagements des règlements, la « Production » voyait l’apparition de nouvelles voitures telles les BMW 635 de J.P.Malcher, C.Ballot-Lena et J.M.Smadja. On y retrouvait bien sûr, parmi les 26 partants, les Alfetta de Snobeck et Cudini, les 505 de Beltoise et Servoz-Gavin, les BMW 323, la Rover 3500 du vainqueur 82 R.Metge et les Audi Roc-Yacco de Sourd et Panciaticci. Une Porsche 924, engagée par J.Alméras, avait bénéficié d’une dérogation. Bien que Malcher ait réalisé le meilleur temps des essais, on ne pariait pas sur une victoire en course. Relativement lourde (1150kgs), il n’était pas aisé de passer les 350 cv du coupé 635 sur une piste froide et détrempée. Sur la grille de départ, les concurrents se demandaient encore s’ils avaient fait le bon choix de pneus…Les gommes mixtes devaient s’avérer les plus efficaces. R.Metge, disqualifié pour « poussette » (démarreur hors d’usage), se retrouvait spectateur. A.Cudini prenait la tête dès le départ avant de laisser la place à J.P.Malcher qui prenait le commandement jusqu’au drapeau à damiers. Derrière lui, suivaient C.Ballot-Lena, Cudini, Guitteny, Beltoise et Snobeck qui lâchait prise. Sur le podium, on retrouvait dans l’ordre, Malcher, Ballot-Lena et Guitteny. Cudini n’ayant plus de frein dans le dernier tour échouait à la 4ème place.
Le championnat 83 sera remporté par Alain Cudini sur Alfetta GTV 2L5.
Parmi les autres courses suivies malgré la météo exécrable par 10.000 spectateurs, on assistait à la victoire de L.Rosentvaig en Coupe R5 Elf. J.Ph.Grand n’eût aucun mal à s’imposer devant B.Sotty et D.Calmels en Sport-protos, formule qui devait regrouper aussi le nouveau groupe C « junior » hélas totalement absent…
O.Iacobelli s’adjugeait la 1ère place dans la Coupe de l’Avenir devant S.Lachaud et M.Doucet. D.Derepas faisait de même en Trophée Samba. Les anciens, Dubois, Spencley, Bourdon devaient s’incliner devant Pierre qui remportait la couronne en Trophée Metro/Castrol.
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Un article à découvrir absolument...
A découvrir sans tarder sur le site de "Classic Courses", un article à dévorer...
http://www.classiccourses.fr/2016/02/endurance-spa-1971-duel-sous-controle/
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Rallye de Monte-Carlo 1979.
Cette 47ème édition se déroulait du 20 au 27 janvier 1979 avec 9 itinéraires de concentration dont Copenhague, Francfort, Lausanne, Londres, Rome, Varsovie et Monte-Carlo.
Avec 233 concurrents au départ du parcours de classement, le tracé comportait ensuite un parcours commun de 1303 km en 15 spéciales et un parcours final de 650 km (en 10 spéciales) auquel participaient seulement 81 équipages les mieux classés après le commun.
Parmi les forces en présence, les groupes 4 Ford et Fiat représentaient le plus gros potentiel de victoire mais Lancia-Chardonnet avec B.Darniche ne comptait pas faire de la figuration. Dans le groupe 2, les R5 Alpine (Ragnotti, Fréquelin et Saby), les Kadett GT/E (Kullang) étaient les favorites. A.Vatanen pilotait pour l’occasion une Fiesta 1600 gr.2. De nombreux amateurs avaient tenté leur chance de bien figurer et c’est ce qui faisait le charme de ce rallye.
Le parcours commun, hivernal à souhait, voyait la domination de B.Waldegaard (Ford) devant les Fiat 131 de M.Alen, W.Rohrl et J.C.Andruet, Darniche étant relégué à la 6ème place avec 6’27 de retard sur la Ford Escort.
Alors que l’on attendait une victoire prévisible de Waldegaard, le parcours final, avec un redoux exceptionnel pour le dernier jour, changea complètement la donne avec un B.Darniche survolté qui, au fil des spéciales, réduisait son retard en prenant tous les risques sur des plaques de verglas disséminées. Le vainqueur potentiel, jouant de malchance, rencontrait sur sa trajectoire des rochers insidieusement déposés par des spectateurs, « ouvrait » son train avant et perdait la tête du rallye pour 6 secondes en faveur de la Stratos.
Parmi les abandons notoires figuraient B.Saby (moteur), A.Kullang (crevaisons), Rohrl (moteur), A.Bettega (surchauffe)…G.Fréquelin, 8éme, remportait le groupe 2 et J.L.Clarr, 12ème, s’imposait dans le gr.1 tout comme G.Swaton (Porsche Carrera 2.7) en gr.3.
J.L.Thérier, engagé sur une Golf GTI dans le groupe 2 qu’il dominait, avait dû abandonner sur ennui de câble d’accélérateur alors que la voiture était soigneusement préparée par Cresson.
154 concurrents seront finalement classés (y compris ceux du parcours commun) sur le port de Monaco.
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Le Tour Auto 1980.
Alors que va se dérouler en avril le Tour Auto Historique, voici un bref retour de l'édition 1980...
La Lancia Stratos « Le Point » de Bernard Darniche, déjà vainqueur à 3 reprises (1975/77/79) était la favorite de cette édition 1980 malgré la présence en groupe 4 des Fiat 131 Abarth de J.C.Andruet (2ème en 1979) et M.Mouton ainsi que des Porsche de B.Béguin, J.Alméras ou du prometteur Philippe Touren. J.Ragnotti était aussi présent sur une R5 Turbo et le champion espagnol A.Zanini était l’invité d’honneur sur une Porsche Alméras. Joël Mouetron avait engagé une inhabituelle Triumph TR7. En parallèle du rallye officiel dont le départ était donné à Villeurbanne, quelques concurrents de Porsche 356 étaient engagés en V.E.C.
Dans chacun des groupes et classes, les prétendants aux podiums ne manquaient pas. Au terme d’un parcours que les concurrents ne cessent d’affectionner, la victoire revenait donc à un B.Darniche dominateur devant B.Béguin qui n’avait rien lâché malgré une tenue de route fantaisiste de sa Porsche. M.Mouton, 3ème, sauvait l’honneur des Fiat 131 après l’abandon d’Andruet et précédait de peu A.Zanini suivi comme son ombre par J.Alméras. En groupe 3, C.Gardavot (vainqueur en 1978) devait s’incliner face à J.P.Ballet. Dans le groupe 2, après de nombreux abandons, la victoire échappait de peu à la Peugeot 104 ZS de D.Carret (18ème scratch) au profit de l’Alfasud Ti de J.P.Leude. J.J.Enjalbert (Opel Ascona) remportait le groupe 1 avec une belle 10ème place au général face à M.Bonnamour et J.C.Gouleret sur le même modèle.
Parmi les malchanceux qui n’ont pas rejoint les 55 équipages classés, notons J.Ragnotti, victime de problèmes d’allumage, Ph.Touren, F.Bondil (Porsche) ou J.L.Clarr (Opel Ascona 400).
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Circuit de Charade... Parlons-en...
Charade envers et contre tout
Selon l’association « Agissons pour Charade », le déclin du circuit n’a rien de fatal et d’inexorable. Ses responsables travaillent sur différents projets…
Il faut avoir un âge certain, ou s’être plongé dans les livres, pour évoquer les heures glorieuses du circuit de Charade. Internet n’existait pas lorsque Jackie Stewart boucla victorieusement le dernier tour de l’ultime Grand-Prix en 1972. Et il n’était pas question de réseaux sociaux quand, deux ans plus tard, le Continental Circus quitta définitivement le circuit. Les motos n’y reviendraient plus. Depuis, Charade n’a cessé de perdre de son prestige, de son lustre. La réalisation d’un « petit » circuit fermé (3,975 km) en lieu et place de l’ancienne boucle mythique de 8, 055 km a certes coûté une somme non négligeable mais elle n’a pas suffi à redonner un semblant de regain sportif au site. On connaît, hélas, l’histoire…
Objectif 2017
Si les sport-mécaniques n’ont pas toujours le vent en poupe en cette époque où l’on ne sait trop sur quel pied danser, tous ne sont pas résignés au déclin inexorable de Charade. L’association « Agissons pour Charade » avait ainsi programmé l’organisation d’une manifestation rétro ambitieuse en juin 2014 … Un projet dans un premier temps avorté mais qui pourrait voir le jour en 2017 selon ses initiateurs. « Rien, en effet, n’est abandonné. Nous reprenons les bases du projet originel et espérons organiser un Charade Revival en 2017 » explique Michel Tasset, le président de cette association qui regroupe 1500 adhérents… Et d’affirmer : « Cette fois, nous serons accompagnés d’un organisateur professionnel. » D’anciens champions, ayant marqué l’histoire du circuit, devraient revenir sur le lieu de leurs exploits et des automobiles, des motos, des side-cars de légende retrouver l’asphalte du tracé lors d’un week-end haut de gamme. « Ce sera une vraie vitrine du passé de Charade » affirme Michel Tasset. Une vitrine que l’association voudrait mettre sur pied tous les deux ans. Et de citer pour exemple le succès phénoménal du fameux meeting de Goodwood en Angleterre qui, chaque année, attire 150.000 spectateurs dans un pays, il est vrai, à la forte culture mécanique et rétro.
Sur d’autres terrains
L’association se bat également sur un plan juridique. Elle a décidé d’exercer une tierce opposition face à la décision initiale du tribunal qui avait donné raison aux riverains du circuit. En décembre prochain, le tribunal d’appel de Riom statuera donc sur les problèmes de bruit à faire ou à ne pas faire sur et autour de l’équipement. « Nous avons récolté des fonds pour mener cette action et bénéficierons des conseils de Maître Olivier Leclerc, l’avocat qui avait sauvé le circuit de Nogaro dans une telle situation » explique Michel Tasset. Au-delà de ce dossier fondamental et épineux, « Agissons pour Charade » entend prouver que Charade peut représenter un « formidable atout touristique » pour l’ensemble de la région. Et l’association de défendre un projet de centre de loisirs permanent, autour des sports mécaniques. Un ensemble qui comprendrait un musée dédié à l’histoire du site mais encore des espaces ludiques et pédagogiques, une boutique, une salle multi-média ou encore un espace de restauration. Vice-président de l’association, Jean-Paul Taillandier a beaucoup planché sur le dossier. Il estime le coût d’un tel équipement à 15M€ et évalue le nombre d’emplois à vingt quatre, des chiffres à relier avec les retombées économiques et touristiques générées par un tel ensemble. « Charade ne doit pas se conjuguer seulement au passé. C’est une chance de posséder un tel outil aux portes de Clermont » assurent les membres de l’association qui multiplient les contacts auprès des milieux politiques et économiques, se regroupent et fourmillent de projets. Bien entendu, il leur faudra travailler de concert avec le Conseil départemental du Puy-de-Dôme, propriétaire du circuit, et l’ASACA, à qui le département a confié la gestion sportive de l’équipement. De toute évidence, il reste beaucoup à faire pour réveiller le circuit au pied des volcans d’Auvergne.
*photo J.J.Arenne / article paru dans l'hebdo INFO.
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Coupe Peugeot 309 Turbo 1991.
Succédant au Trophée 505 turbo, la 309 turbo prenait le relais avec son moteur de 1.905 cm3 donnant 195 CV à 7.200 t/mn. Un poids contenu de 770 kg, un autobloquant à 40%, une BV 5 rapports et une vitesse de pointe de 200 km/h apportaient des sensations de pilotage intéressantes.
Une voiture performante et fiable (?), des courses très animées et des pilotes désireux de se faire remarquer, il n’en fallait pas plus pour que le public plébiscite ce trophée Peugeot Sport très bien encadré. Précurseur, André Bourdon avait dominé la coupe en 1988 et 1989.Parmi les 11 manches inscrites au trophée, 2 manches se disputaient à Monza et au Nürburgring.
Dans le cadre de ses Trophées d’Auvergne des 8/9 juin 1991 , le circuit de Charade accueillait la 4ème épreuve après celle de Monza qui avait vu la victoire de J.Lallier, tenant du titre en 1990.
Les prétendants au podium ne manquaient pas avec, notamment, P.Gonin, P.Trucco, P.Bourdais ou B.Castagné.Aux essais, P.Gonin s’est octroyé le meilleur temps et sa course se joua en tête faisant oublier son manque de compétitivité du début de saison. Derrière lui, J.Lallier (2ème) et P.Bourdais (3ème) se livraient un superbe duel durant 15 tours et venaient compléter le podium. Le vainqueur s’offrait même le meilleur tour en piste avec un chrono de 2’07’’16 (112,525 km/h) proche de celui de la Carrera Cup… Le clermontois J.C.Lompech, pour son arrivée dans la coupe, faisait une remontée spectaculaire de 17 places. J.Lallier préservait sa place en tête du classement provisoire du trophée qu’il allait finalement remporter.
Résultats de la saison 1991:
01/04 Nogaro Jean LALLIER
21/04 Montlhéry Patrick TRUCCO
05/05 Monza (Italie) Jean LALLIER
09/06 Charade Patrick GONIN
23/06 Le Mans Patrick GONIN
21/07 Croix-en-Ternois Jean LALLIER
18/08 Nürburgring (Allemagne) Bernard CASTAGNE
15/09 Magny-Cours Patrick GONIN
29/09 Lédenon Patrick GONIN
13/10 Dijon-Prenois Jean LALLIER
03/11 Pau-Arnos Jean LALLIER